Un peu d’histoire horlogère… Fin

Dans ce troisième et dernier volet, nous parlerons de quelques grands noms qui ont participé grandement à l’évolution de l’horlogerie du XVIIIème siècle. De l’industrialisation de celle-ci. Et pour finir, de quelques défis que l’horlogerie mécanique a due surmonter pour arriver aux systèmes d’aujourd’hui.

Si vous n’avez pas encore lu les articles précédents sur l’histoire de l’horlogerie, vous pouvez y accéder en cliquant ICI.

Le siècle des Lumières XVIIIe siècle…

L’horlogerie française connaîtra son heure de gloire durant ce siècle.

Les ateliers Parisiens accueillerons des grands noms de l’horlogerie. Dont :

Jean-Antoine Lépine (1720-1814) : inventeur du calibre qui portera son nom… il invente le système de ponts utilisés aujourd’hui permettant de diminuer considérablement l’épaisseur des montres.

Ferdinand Berthoud (1727-1807) : En plus de ses travaux dans le domaine de l’horlogerie, il se spécialise dans le chronomètre de marine. Son but, concurrencer et dépasser les anglais, numéro un dans le domaine jusque là.

Abraham-Louis Breguet (1747-1823) : Illustre élève de Mr Berthoud, il se lance à Paris en 1775. C’est là qu’il pense et réalise une multitude de nouveautés qui révolutionneront durablement l’horlogerie.

En voici quelques exemples :

  • Le spiral Breguet
  • La denture Breguet
  • Le système de remontage automatique (masse pivotante)
  • Le tourbillon, qui fascine encore après plus de 200 ans

Toutes ces découvertes et inventions ont façonné l’horlogerie actuelle et sont utilisées encore aujourd’hui dans nos montres!

Durant ce siècle des Lumières, l’horlogerie en France aura connu son apogée. Après la révolution, la suisse prendra le relais…

Révolution industrielle…

Au XIXe siècle, au cours de la révolution industrielle, l’horloge et la montre vont se démocratiser. Elles vont prendre place dans les logements, dans les poches et aux poignets de Mr et Mme tout le monde. Le marché de l’horlogerie est prospère et la première place se dispute entre l’Angleterre et la suisse. Le pays helvétique se démarque, il produit presque la moitié des montres fabriquées dans le monde.

Mais la place de numéro un est très vite convoitée par les Américains. Ils commencent par fabriquer des composants de montres grâce à des machines permettant une précision de loin supérieur à la concurrence. Et en 1876, lors de l’exposition Universelle, ils annoncent la première manufacture horlogère au monde.

La Suisse, mécontente de perdre sa première place, accélère et adopte le même modèle que les états unis, l’industrialisation. Une décision efficace qui lui permet de récupérer la tête du classement et de la garder!

La montre bracelet

Quelques « montres bracelets » ont été fabriquées depuis le seizième siècle. Elles étaient principalement destinées aux femmes mais à cause de leurs prix, très peu répandues.

Les hommes ont commencé à porter des montres bracelets non par choix mais par commodité.

Les premières grosses commandes seront destinées à équiper les militaires de certaines armées. Elles seront munies d’une grille de protection devant le cadran et seront bien plus pratiques que les montres à gousset pour la lecture de l’heure sur le terrain.

Les modèles pour hommes deviendront populaires après la première guerre mondiale et les montres à gousset seront peu à peu délaissées.

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Les montres bracelets étanches verront le jour entre les deux guerres mondiales. Elles seront employées par les nageurs de combats lors de leurs missions, et seront très utiles notamment pour éviter les accidents de décompression (pour vérifier le temps passé par palier)

Elles mettront assez longtemps avant que le grand publique ne les adopte à cause de leur prix.

La montre à quartz

A début des années 1970, petit grain de sable dans les rouages. Ou plutôt, énorme bouleversement pour l’industrie horlogère. Seiko donne le top départ. Les montres à Quartz débarquent sur le marché. Elles sont bien plus précises et beaucoup moins chères que les montres mécaniques.

A partir de là, beaucoup de manufactures ont mis la clé sous la porte, et d’autres ont eu du mal à garder la tête hors de l’eau.

Il faudra attendre le milieu des années 80 pour que la suisse inverse la tendance.

Elle réussira ce challenge, grâce à plusieurs projets, dont un, ayant donné naissance à une marque encore très connue : La SWATCH … Swiss WATCH… Grâce à cela, la suisse reprend la tête du marché et fait perdurer son savoir faire pour la fabrication de grade temps mécaniques.

D’ailleurs ce secteur connait une forte croissance, jusqu’à ces dernières années. Avec quelques « crises » passagères mais surtout avec un nouveau concurrent…

La montre connectée…

Elle est apparue il y a bien plus longtemps que certains ne le pensent.

Déjà dans les années 1990, Seiko sort la première montre connectée. Elle permettait de recevoir des messages contenant jusqu’à 16 caractères (énorme révolution pour l’époque). Mais elle n’a pas rencontré le même succès que les montres connectées d’aujourd’hui.

Les ventes décollent réellement en 2015 avec l’arrivée sur le marché de l’Apple Watch. Et depuis, les montres connectées grappillent (le mot est faible) du terrain sur le marché horloger.

En 2019, le nombre de vente de l’Apple Watch a dépassé celles de toutes les marques de montres suisse réunies. 22,5 millions pour Apple contre 21 millions de montres environ pour toute l’horlogerie suisse…

Est-ce la fin de l’horlogerie mécanique?

Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Ce sont deux univers complètement différents. L’un vend un accessoire technologique multifonction, pendant que le deuxième vend un bijoux de mécanique issu d’un savoir faire plusieurs fois centenaire, un garde-temps qui se transmet de génération en génération…

Et qui sait ? Peut-être que les personnes n’ayant portées que des montres connectées jusque là, se mettront à jeter un coup d’œil, voir même tomber amoureux de ces montres au tic-tac si magique et mystérieux.

Le monde de l’horlogerie pourrait découvrir une nouvelle clientèle dans tout ceux qui ont pris l’habitude de porter une montre connectée…

Dans tous les cas, les horlogers continueront à transmettre cet art, et les passionnées pourront encore s’émerveiller de nouvelles créations mécaniques.

Bien évidemment dans ce survol de l’histoire de l’horlogerie, certains noms ou faits n’ont pas été cités. Nous nous sommes concentrés sur quelques grandes lignes et c’est pourquoi nous vous invitons à laisser en commentaire les sujets qui pourraient vous intéresser, et que nous pourrions développer au cours de futurs articles.

On vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel article.

Soyez à l’heure…😉

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