Comment s’est passé la révision de cette ROYCE ?

On se retrouve pour un nouvel article sur la révision d’une montre au design assez original. Cette fois, il s’agit d’une montre automatique vintage de la marque ROYCE. Et non, ce n’est pas une voiture de luxe, mais bel et bien une montre automatique ! Pour rentrer le plus possible dans les détails de cette révision, j’ai réalisé trois vidéos sur le sujet. Je vous explique tout cela dans cet article !

Première partie : constat, démontage du mouvement et retouche boitier…

Avant d’ouvrir cette montre automatique, je commence par examiner son esthétique pour évaluer les réparations nécessaires. À première vue, cette montre automatique ROYCE a bien souffert. La lunette, en particulier, a pris quelques coups dont la plupart ne seront pas réparables avec le matériel à ma disposition. Pour ces dommages, il faudrait ajouter de la matière et refaire les finitions, ce qui dépasse mes capacités actuelles.

Un autre souci, mais cette fois-ci mécanique : la couronne présente un problème. Elle décroche quand je la tourne. Dès qu’il y a un peu trop de résistance, comme lors du remontage manuel, un cran saute, ce qui la rend non fonctionnelle. Il faudra en chercher une nouvelle.

Je passe au démontage de ce calibre AS 2066 et, à part une bonne quantité de limaille visible dans les benziniers après le nettoyage des pièces, tout s’est bien déroulé. A priori, il n’y a pas de grosse usure, donc pas de pièces à remplacer, à l’exception de la couronne.

C’est l’heure de passer à la retouche du boitier. Je n’avais pas l’intention de la refaire à neuf mais simplement un petit rafraichissement des parties polies et brossées. J’ai utilisé une pièce à main avec des pâtes à polir pour les parties brillantes, notamment les côtés du boîtier et le fond de boîte. Pour les parties brossées, j’ai utilisé du papier abrasif, et un cabron. Il suffit de bien suivre les traits d’origine et de rester régulier dans le geste. Si on n’a pas la main, les erreurs se voient assez vite, donc parfois, il vaut mieux laisser en l’état. Je suis plutôt content du résultat, surtout en considérant l’état initial.

Deuxième partie : Assemblage et réglage du mouvement de base

Pour cette partie encore, je n’ai pas rencontré de difficulté particulière. Le mouvement s’assemble facilement. J’ai juste eu un loupé sur une roue que j’avais oubliée de mettre. Elle sert à faire le lien entre le rochet et le système automatique de cette montre. Comme quoi il faut bien retenir la place des pièces ou alors noter pour ne rien oublier. Ça évite des démontages inutiles, même si là, il n’y avait qu’un seul pont à enlever et remettre.

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Une fois assemblé, je m’occupe du réglage. Je bouge le porte-piton pour régler le repère, la raquette pour régler la marche et je test sur le chrono comparateur automatique. C’est un appareil très pratique car je le programme pour qu’il mesure les positions que j’ai choisi. Une fois le programme lancé, il n’y a plus qu’à attendre et les résultats sont notés à l’écran. Et sur toutes mes révisions, je le fais sur 5 positions. Ici le résultat est très satisfaisant et encore plus après avoir laissé tourner la pièce une journée entière.

Vous vous demandez peut-être pourquoi les résultats varient. L’explication est simple, les huiles se mettent en place et cela prend un peu de temps. Après quelques heures le mouvement sera plus stable et souvent meilleur au niveau de l’amplitude.

Sur certaine pièces neuve sur lesquelles j’ai travaillé, on les laissait tourner pendant une semaine avant de recontrôler les performances. Avant cela les résultats n’étaient pas assez stables pour livrer les mouvements.

Troisième partie : Assemblage des complications !

Quand je parle de complications, je ne fais pas référence à des problèmes, mais plutôt aux deux fonctions supplémentaires de cette montre. En effet, le quantième et le système automatique sont des complications horlogères. Cependant, j’ai tout de même rencontré quelques difficultés, notamment au niveau de la prise de vidéos. Avec les nombreux ressorts présents dans ces complications, il était parfois difficile de ne pas obstruer la vue avec mes mains (et ma tête) devant la caméra. J’ai fait de mon mieux, mais cela demande beaucoup de temps et de patience.

Au final, j’ai trouvé ce mouvement pas si simple à assembler. Cependant, pour être précis, ce n’est pas le plus pratique que j’ai rencontré en termes de disposition des composants et de la tenue des pièces les unes avec les autres. Vous comprendrez mieux en regardant la vidéo, notamment la partie dédiée au système automatique. J’ai galéré pour poser le pont sans que les ressorts et cliquets ne sautent.

Pour conclure cette révision, je suis très content du résultat, tant sur le plan esthétique que sur les performances chronométriques. Cette montre automatique ROYCE est repartit pour de nombreuses années ! J’espère vraiment que ces épisodes vous auront plu. N’hésitez pas à me le dire dans les commentaires des vidéos. Vous ne le savez peut-être pas, mais en commentant ou même en cliquant sur le pouce bleu, vous aidez la chaîne à gagner en visibilité. Plus nous serons nombreux, plus je pourrai organiser des concours et vous offrir plein de cadeaux. D’ailleurs, si tu n’as pas encore vu, il y a bientôt un tirage au sort pour féter les 3000 abonnés à la chaîne YT. Regarde cette vidéo pour savoir comment participer.

Sur ce, restez à l’heure !

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