On se retrouve avec un nouvel article sur une révision. La Seiko 5 vintage se retrouve sur mon établi et je vais vous détailler comment s’est passé la révision du calibre maison Seiko, le 7S26.
Je connais très peu les montres de cette marque mais j’en ai entendu beaucoup de bien. La fiabilité de leurs mouvements n’est plus à prouver, mais je vais vous parler des quelques points qui m’ont « surpris » lors du démontage.
D’où sort cette montre?
Cette fois-ci, ce n’est pas une de mes montres, mais c’est une montre appartenant à mon père. Elle traînait dans un de ses tiroirs depuis un paquet d’années maintenant, et il souhaiterai l’offrir. Donc une révision s’impose!!!
Je disait dans la vidéo de présentation que cette Seiko 5 était presque neuve… En fait pas vraiment, c’est juste qu’elle est en super état pour l’âge qu’elle a… Le boitier et le bracelet sont vraiment très bien conservés. Il ne manque plus qu’un petit coup de frais au niveau du mouvement et un coup de polywatch pour lui offrir une seconde jeunesse.
Constat au démontage
La première chose qui m’a frappée avant même d’ouvrir le fond, c’est l’absence de remontage manuel…
J’avais déjà entendu parler de ce type de calibre mais je n’en avais jamais eu sous les yeux. J’ai un peu de mal avec le principe pour des raisons de confort de travail… Pour faire des tests de marches et autres, c’est bien plus pratique de remonter ou désarmer par la tige. Mais cette spécificité n’impacte pas grandement le porteur de ce type de montre. A part devoir la mettre à l’heure quelques minutes ou heures après l’avoir au poignet…
Bref une fois ce point relevé, je passe à l’ouverture de cette fameuse Seiko 5. A première vue, tout semble en état et je ne vois rien de particulier. Mais voyons en détail…
Le système automatique
J’ai déjà travaillé sur ce genre de système automatique avec un cliquetLe cliquet et son ressort font partie de l'organe moteur et ... « magique » comme beaucoup le nomment. Il n’a rien de très magique vous vous en doutez bien, mais je trouve ce système très ingénieux. Et je l’appelle la pince à sucre pour ma part. Après, à chacun son petit nom… Bref, je vous détaillerai son fonctionnement dans un futur article et en vidéo si j’arrive à vous filmer tout ça.
Sur cette montre, il fonctionne très bien et vu la quantité de graisse qu’il reste, il aurait pu tourner sans trop s’user encore quelques temps.
Un point que je n’aime pas tellement sur la partie automatique, c’est la façon de tenir certains composants avec ces clavettes. Comme par exemple la roue qui vient dans le cliquet
Le mouvement de base
Rien de particulier à vous dire concernant le mouvement de base. Il y a un barillet
• L..., un rouage, une ancre
La seule chose que je peux dire c’est qu’il reste encore de l’huile au niveau des pivots et qu’elle n’est pas complètement séchée. Donc le nettoyage ne devrait pas être trop long et les composants ont peu de chance d’être usés.
Ah si, j’allais oublier! Dans le tambour de barillet
• L..., il n’y a pas d’encoche sur le pourtour. Sur les mouvements automatiques que j’ai démonté jusqu’à présent, j’ai toujours eu ces petites encoches qui me permettent de poser le lubrifiant… Alors on verra ce que ca donne au remontage!
La partie quantième
Je n’ai pas trop l’habitude de voir des composants en plastique. Il m’est déjà arrivé d’en croiser mais plus sur les mouvements à quartz en général. Sur la Seiko 5, ces composants semblent en bonne état, alors c’est que ca doit bien fonctionner quand même mais je trouve que ca fait un peu « cheap ». Et niveau fragilité… il ne faudrait pas qu’il y ait un blocage sinon les pièces pourraient casser facilement je suppose…. Ou je me trompe! (Si vous avez un avis à partager concernant les éléments plastique n’hésitez pas à nous donner votre avis!!) Passé ce détail, le reste est très standard pour une fonction de jour/date.
Remontage
Un abonné de notre chaîne YouTube m’avait dit qu’il existait une fiche technique sur ce calibre. Je l’ai eu une fois que j’avais déjà démonté le mouvement, mais ca pourra être utile pour le remontage. Et c’est même plus qu’une fiche technique, c’est une gamme d’assemblage.
Voici le lien vers toutes, ou au moins une très grande partie des calibres Seiko. Merci à JacqueB. pour cette documentation qui pourra servir à tous!
Je vous donnerai évidement mes impressions concernant les fiches mais en attendant toutes les infos sur le remontage, voici la vidéo de la révision complète.
Merci de votre lecture et à la semaine prochaine!
Pour la fragilité des engrenages en plastique sur la partie quantième, « L’atelier du chronographe » donne une réponse dans les commentaires de la vidéo suivante :
https://www.youtube.com/watch?v=iOfHCx-EQ0E
Merci, et oui exact je viens de lire. Apparement les bras ne cassent pas mais les dents, ca peut arriver si j’ai bien compris.