Comment j’ai démonté la montre automatique Rado Diastar

Aujourd’hui il est temps de passer au démontage de la montre automatique dont nous vous parlions la semaine dernière. Nous vous expliquions comment on a procédé au désemboitage de la Rado Diastar dans l’article ICI. Cette fois encore une vidéo vous donnera un bon aperçu de cette étape. Vidéo ICI!

Il s’agit donc dans cette montre d’un mouvement ETA 2836-2. Reste à voir dans quel état !

Avant de démonter

Afin de se faire une idée sur l’état du mouvement, et avant de démonter quoi que ce soit, j’effectue quelques petits tests.

Tout d’abord, armer le mouvement. Là déjà, je constate un souci : le remontage est « dur » et le bruit lors de cette manipulation n’augure rien de bon… Après quelques tours de tige, le balancier tourne mais on peut déjà constater visuellement (la force de l’habitude) que les performances ne seront pas bonnes.

Juste pour s’en assurer je passe le mouvement au chrono-comparateur, effectivement, comme prévu l’amplitude du balancier est trop faible et les autres résultats, marche et repère sont loin d’êtres bons…

Démontage du mouvement

Maintenant c’est plus que certain, une remise en état est plus que nécessaire !

Coté cadran

Cette montre présente un affichage du jour et de la date. La complication qui permet l’affichage de la date se nomme quantième. C’est toute cet ensemble qui sera démonté en premier lieu sur ce calibre pour éviter d’abîmer les disques de jours et de quantième.

Cette partie du mouvement compte une quinzaine de composants et ne présente apparemment pas trop de dégâts, à part un peu d’oxydation sur un des composants.

Coté ponts

La partie automatique

Pour débuter, j’enlève la masse, jusqu’ici tout va bien… ensuite je dévisse le pont. Au moment de desserrer la deuxième vis du « pont auto » (pont du mécanisme automatique) plusieurs roues ainsi que la tige se mettent à tourner. Cela n’annonce rien de très bon ! Le « clac » que l’on peut entendre lors du retrait du pont confirme cette théorie… On s’aperçoit que le cliquet ne fait pas sa fonction. La tension du ressort de barillet se libère d’un coup.

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Je démonte ensuite les roues qui se trouvent sous le pont auto. L’une d’entre elles reste « coincée » dans la pierre du pont. Son pivot est tellement usé qu’il présente une encoche.

En regardant de plus près, je constate que certains pivots des autre mobiles ont également subis des dégâts.

La partie mouvement de base

A partir de là, il n’y a pas de grande différence avec le mouvement mécanique que nous vous avons déjà présenté (ETA 6497) de ce fait nous ne détaillerons pas le démontage de cette partie.

Deux choses me sont apparues :

  1. Une usure de la denture du mobile de grande moyenne
  2. L’absence du ressort de cliquet, ce qui explique que le barillet s’est désarmé d’un coup lors du retrait de la partie auto

Pour conclure

Au final, après le démontage de cette montre automatique, nous avons un mouvement avec pas mal de composants (46 sans les vis) pas mal d’usure et de saleté… Et certaines pièces demanderons d’être remplacées.

Un nettoyage en bonne et due forme nous aidera à y voir plus clair.

Donc suite au prochain épisode et en attendant, soyez à l’heure…😉

La suite ici : Comment on a remonté le ETA 2836-2 de la Rado Diastar

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2 thoughts on “Comment j’ai démonté la montre automatique Rado Diastar

  1. eric says:

    J’avais visionné la vidéo de la première partie et j’attendais celle-ci … je reste fasciné et trouve quelque chose d’hypnotique à regarder le démontage et montage d’une montre … Merci et au plaisir de lire les prochains articles.

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