Comment s’est passé le remontage de la Seiko 5

On se retrouve aujourd’hui avec un nouvel article, notre 100ème article sur le blog, même!! Et on reprend la révision de cette Seiko 5. Son nettoyage et mes mésaventures pendant le remontage… On vous raconte tout ça!

Le nettoyage de la Seiko

Commençons par le nettoyage. Malgré la dose de graisse et d’huile impressionnante que j’ai constaté sur cette montre, le nettoyage a été plutôt rapide. La lubrification n’était pas totalement sèche et l’essence C a parfaitement dégraissé tout ça. Pour mon plus grand bonheur, tellement de pièces sont encrassées et demandent des heures de nettoyage, quand c’est plus rapide c’est agréable aussi!

Astuce

D’ailleurs voici une petite astuce… Pour éviter de trop polluer votre benzinier avec des pièces pleines de graisse : préférez avoir plusieurs petits bains.

J’ai des mini pots à confiture sur les bouchons desquels je note B1 B2 et B3. Le B1 (bain 1) sera le premier bain et recevra les pièces les plus sales. Ici j’avais quelques composants, dont la platine, qui ont été tartinés de graisse. Après ce premier nettoyage, je passe au deuxième bain puis au 3ème.

En procédant de cette manière, le troisième bain reste propre plus longtemps. Et quand le premier bain B1 est trop sale, je le vide (pas dans les toilettes on le rappelle) et le rempli avec de l’essence propre. Il suffit de décaler les bouchons, pour que le bain B2 devienne le B1 et le B3 passe en B2. Et forcément, le pot avec le liquide propre devient le Bain3.

Il faut savoir qu’entre ce que vous voyez à la caméra et ce que je vois de mes yeux à l’établi il y a une petite différence. Très souvent quand je regarde l’écran (ce que vous voyez) il y a des tâches que je ne vois presque pas du tout à l’œil. Donc je prends plus de temps de nettoyage, pour qu’il n’y ait quasiment plus rien de visible à l’écran.

Mais si vous avez à faire un nettoyage, le plus important c’est que les pierres soient parfaitement propres. A part ça, ca sera pour l’esthétisme plus qu’autre chose. Je nettoie bien évidemment tout le reste comme il le faut, mais les tâches sur la platine ne sont pas dérangeantes sur le plan technique et je pourrais les laisser comme ça.

Si vous en avez besoin, on vous remet le lien vers un article concernant le nettoyage : Nettoyage de mouvement montre : le protocole

Le montage du mouvement

Dans l’ensemble, le remontage du mouvement de la Seiko 5 s’est très bien passé et le mouvement tourne super bien. L’assemblage en lui même est assez simple. Voici les 2 petites choses que je relève néanmoins…

  • J’ai mis du temps avant de positionner la première « lyre » (le ressort des pierres avec les contre-pivots), mais une fois le coup de main pris, les 3 autres se font bien.
  • Pour une des plaques sur le quantième, je ne dois pas avoir la bonne technique pour la mettre en place. Et avec le ressort intégré, elle a tendance sortir de sa position.

Le réglage

Le réglage était la partie la plus rapide, puisque je n’ai fait que mettre le balancier en place et passer la pièce sur mon chrono-comparateur. Les performances étaient au top avec une moyenne de +3s/j sur les 6 positions sans que je ne touche à quoi que se soit. C’est vraiment sympa quand tout roule!

La galère

C’est moi le problème!!!

Comme je vous le disais au début, j’ai eu une galère à un moment donné. Mais il faut aussi que je vous dise que j’ai fait quelques erreurs d’inattention… Ca n’a eu aucune incidence sur le fonctionnement du mouvement mais ca m’a rallongé le temps d’assemblage. En gros il a fallu que je démonte certaines parties pour remettre des composants que j’avais oublié.

Par exemple, la bague en plastique qu’il y a autour du mouvement que j’enlève à la fin de la première partie de la révision. J’ai oublié de la mettre au début du remontage du mouvement mais par chance j’ai pu la placer en enlevant seulement quelques composants du quantième…

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :  Comment s'est passé la révison de la Yema de Camille

Une clavette disparue

Pour la grosse galère, c’est tout simplement que j’ai perdu une pièce… Et oui, vous n’êtes pas les seuls à qui ca peut arriver. Et cette pièce, c’est une clavette! Vous savez le composant que je critiquais dans le premier article. Le karma??? Peut-être…

Pour la petite anecdote, j’avais pourtant réussi à poser la clavette du premier coup mais je me suis dit que ca serait bien de faire une photo. J’ai donc démonté et c’est en remontant la seconde fois que la pièce est passée dans le monde parallèle horloger… Pour finir je ne suis même pas sûr d’avoir fait la photo que je voulais…

Sachez quand même que j’ai passé 3h30 à quatre pattes avec la lampe torche et un aimant en train de fouiller partout dans la pièce. J’ai même passé l’aimant dans mes cheveux mais au bout d’un moment, j’ai abandonné.

A 2h du matin, il faut bien savoir lâcher l’affaire et se rendre à l’évidence. J’étais vraiment déçu car je voulais faire cette vidéo pour cette semaine et ca paraissait compromis.

J’ai cherché sur le net pour trouver des clavettes de rechange, et je n’ai rien vu de concluant sauf sur Aliexpress. Je les ai commandées et on verra si je peux m’en servir quand le colis arrivera.

Par chance, je me suis souvenu qu’une Seiko traine depuis un sacré moment dans mes tiroirs. En ouvrant la montre, je vois que ce n’est pas le même calibre que dans la Seiko 5 mais un 7005A. Mais le système auto semblait correspondre et j’ai décidé de le démonter. Bingo, la même clavette au même endroit. C’est ça qui m’a permis de terminer ce 7S26 pour cette semaine.

Je testerai donc les clavettes commandées sur sur la 7005A.

Le mot de la fin : je déteste encore plus ce système de clavettes mais je serais plus prudent la prochaine fois!

La fiche technique

Je tiens encore à remercier Jacques B. qui nous a donné le lien avec énormément de fiches technique des calibres Seiko ▶️ ICI.

J’ai surtout consulté les fiches pour voir les points de huilages définis pour ce calibre. Je n’ai pas tout suivi à la lettre. Déjà, car je n’ai pas, et ne connais pas les huiles et graisses qu’ils utilisent. J’ai donc utilisé les lubrifiants en ma possession. Et aussi j’ai mes « habitudes de lubrifications »…

Il y a des points de lubrifiant où ils mettent de l’huile et moi je préfère mettre de la graisse. Et d’autres que j’ai fait en suivant la fiche mais je ne suis pas persuadé qu’il soient réellement utiles. J’ai lubrifié principalement comme je le pensais et comme je le fait habituellement.

Une chose qu’il n’y a pas sur la fiche que j’avais, c’est l’angle de levée, mais j’ai un site (même plusieurs) sur lesquels j’ai trouvé facilement la donnée. L’angle est de 53° pour ceux qui se poseraient la question.

La boîte et le bracelet

Concernant l’habillage de la montre, il n’y avait pas grand chose à reprendre. La carrure et le bracelet de cette Seiko 5, étaient en très bon état. Une petite marque est visible sur le bracelet, c’est une zone qui est en contact avec la boucle déployant. Mais je n’y toucherai pas, ce n’est vraiment pas choquant. J’ai juste passé le tout aux ultrasons et c’était nickel.

La seule chose qu’il y avait à retoucher c’était le verre, ou plutôt le plexi. En moins de 5 minutes, les rayures ont disparues grâce au polywatch. On vous remet le lien sur l’utilisation du polywatch ICI.

La vidéo du remontage de la Seiko 5

Ce que je pense de cette Seiko

Pour conclure sur cette montre Seiko, je la trouve esthétiquement très sympa et concernant ses performances elle est réglée comme une pièce de grande qualité.

A voir dans le temps, mais si je me fie aux nombreux avis que j’ai entendu à propos de cette marque, les mouvements sont très robustes et fonctionnent très bien. Au niveau de l’assemblage, j’ai un peu de mal avec certaines parties comme ces fameuses clavettes, mais dans l’ensemble il n’y a pas eu de difficultés particulières.

Voilà vous savez tout sur cette révision de Seiko 5! Alors en attendant la prochaine, soyez à l’heure!!

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